Un jeu dangereux de poulet

La guerre entre le président américain Donald Trump et le dictateur nord-coréen Kim Jong-un à propos du programme nucléaire de ce dernier n'a jusqu'à présent été menée que par des mots. Mais chaque tour de vis rhétorique accroît le risque que, pour paraphraser Winston Churchill, la mâchoire "puisse se transformer en guerre-guerre".
Jusqu'à présent, la guerre entre le président américain Donald Trump et le dictateur nord-coréen Kim Jong-un sur le programme nucléaire de ce dernier n'a été menée que par des mots. Mais chaque tour de vis rhétorique accroît le risque que, pour paraphraser Winston Churchill, la mâchoire "puisse se transformer en guerre-guerre".
Le mois dernier, après le deuxième essai de missiles balistiques intercontinentaux de la Corée du Nord de l'été, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé à l'unanimité d'imposer de nouvelles sanctions encore plus strictes à ce petit pays. La réponse, rapportée dans les médias d'État nord-coréens, était une promesse que des mesures stratégiques accompagnées d'actions physiques seront prises sans merci avec la mobilisation de toute la force nationale de la Corée du Nord. »
Le lendemain, Trump est sorti du scénario, affirmant que de nouvelles menaces de la Corée du Nord seraient accueillies par le feu et la fureur comme le monde n'a jamais vu auparavant. » La Corée du Nord a immédiatement fait exactement cela, menaçant de mener une grève enveloppante sur le territoire américain de Guam. Trump a rétorqué que l'armée américaine était verrouillée et chargée. »
Il y a une chance meilleure que égale que, malgré toutes les pressions sur lui, Kim Jong un fera ce que ses prédécesseurs ont toujours fait - et jouera pour le temps tout en poursuivant son programme de développement de ICBM qui peut atteindre pratiquement n'importe quel endroit sur le globe.
Je suis sûr que M. Yoon se rend compte que, si le Nord réussit à développer cette capacité, le parapluie nucléaire américain en Asie sera de l'histoire - fini, disparu.
Si le continent américain est vulnérable à une attaque nucléaire, la Corée du Sud ne pourra pas compter sur les États-Unis pour lui venir en aide. L'attitude du public sera la même que la réponse de Neville Chamberlain au démembrement et à l'invasion de la Tchécoslovaquie: "Comme il est horrible, fantastique, incroyable que nous creusions des tranchées et essayions des masques à gaz ici à cause d'une querelle dans un pays lointain entre des gens dont nous ne savons rien. " Sans ce parapluie, bien sûr, les troupes américaines seront en danger et elles seront rapatriées.
Certes, les États-Unis n'abandonneront pas complètement leurs meilleurs alliés. Les États-Unis fourniront à la Corée et au Japon tous les armements dont ils ont besoin, ainsi que toute l'assistance dont ils ont besoin (le cas échéant) pour développer leurs propres moyens de dissuasion nucléaire.
Le résultat sera une course aux armements nucléaires en Asie de l'Est. L'effet de copie sur d'autres États voyous est difficile à estimer - mais ses résultats seront mesurés sur une échelle de terrible à terrible.
Si Kim ne dénucléarise pas le Nord, et ce de manière vérifiable, les alliés seront confrontés à un choix. Soit renoncer à l'objectif d'une péninsule dénucléarisée, soit utiliser une force graduée pour faire clairement comprendre à Kim qu'il ne s'en tirera pas. Je ne suis pas un stratège, mais l'étape logique serait d'utiliser des armes conventionnelles pour détruire les ICBM, soit sur leurs rampes de lancement ou dans les airs, pour détruire les rampes de lancement elles-mêmes, et pour commencer un programme de démolition de l'infrastructure nucléaire du Nord.
Mais plus nous débattons de nos options et / ou engageons des négociations infructueuses, plus nous accordons de temps et d'espoir à Kim pour réaliser son projet.
La fenêtre se ferme.