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Plus léger que l'ère
21 septembre 2017

Séminaire Bepoe

BÉPOÈ! Retenez bien ce nom, car il pourrait bien remplacer sous peu l'AZERTY. Le ministère de la Culture a livré dernièrement une tentative de réforme pour ce clavier utilisé depuis des décennies. Ne sachant pas comment ce projet était perçu, j'ai voulu poser la question à mes collègues. C'était lors d'un incentive à Arcachon, et j'ai été surpris de constater à quel point certains critiquaient cette initiative. Pour ma part, je pense que cela vaut la peine de galérer quelques semaines le temps d'intégrer la disposition de ce nouveau clavier. Le but est après tout de proposer un clavier optimisé pour rédiger en français et corriger les problèmes d'ergonomie existants. Le projet est plutôt sympa ! Avec le clavier que nous utilisons chaque jour, il est en outre extrêmement difficile d'écrire en français convenablement : il ne s'embarrasse pas des singularités françaises, alors que les claviers allemands intègrent de leur côté le «ß». Pourquoi serions-nous mal lotis pour un outil que nous utilisons pourtant chaque jour ? Deux versions de claviers ont été préférées par les experts. La première est un clavier AZERTY revu et corrigé, où les 26 lettres de l'alphabet et les chiffres gardent quand même leur position traditionnelle, contrairement à certains autres signes comme les accolades. La seconde est une version tout particulièrement adaptée à la langue française, et imaginée pour limiter le travail des articulations. Les lettres y ont été disposées en fonction d'une étude statistique de notre langue. J'avoue que je suis curieux de m'y essayer. Beaucoup l'ignorent, mais le clavier AZERTY n'est pas du tout adapté pour les français. Pire, il est même un exemple type de l'effet diligence ! Il ne fait en effet que reproduire le clavier des machines à écrire anglaises. Lors de leur apparition aux alentours de 1870, Christopher Latham Sholes a découvert que si les lettres étaient aménagées de façon alphabétique, les maillets qui servaient à imprimer les lettres sur la feuille se gênaient mutuellement. Pour régler ce problème autrement qu'en tapant une lettre après l'autre, il a donc mis en place une répartition plus originale où les lettres les moins employées sont glissées entre celles que l'on utilise le plus. Les claviers d'aujourd'hui ont conservé ces conventions bien qu'elles ne soient plus justifiées. Soit dit en passant, j'ai beaucoup apprécié cet incentive. Voilà le site de l'agence qui l'a programmé, si vous cherchez une destination incentive ! Retrouvez plus de renseignements sur l'organisateur de cette expérience incentive à Arcachon.

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